MISSION à HOMS du 7 au 14 octobre 2022

Maïté, Sabine, Bruno et le Père Mario

Vendredi 7 octobre

De très bonne heure nous prenons de Roissy l’avion pour Beyrouth. A l’arrivée, nous retrouvons le Père Mario qui nous avait précédés de quelques jours pour rencontrer des membres de sa famille. Un taxi affrété par Abouna Edouard vient nous chercher pour nous convoyer jusqu’à Homs.

Passage de la frontière Liban-Syrie interminable, douane tatillonne, multiples contrôles facilités par « l’expertise » du chauffeur… Après 5 heures de route, nous arrivons heureux et soulagés à Homs vers 10h du soir. Nous sommes chaleureusement accueillis avec des fleurs pour les dames au portail de l’évêché par Abouna Edouard et sa femme Rajah, Abu Youssef et sa femme Amal. Mgr Arbach nous souhaite la bienvenue dans le salon d’accueil de l’évêché.

Samedi 8 octobre

Nous prenons le petit déjeuner avec Mgr Arbach préparé par Rami et sa fidèle équipe de cuisinières.

Puis nous sommes conduits par Abouna Edouard et Abou Youssef (sous bonne escorte1) jusqu’à notre paroisse jumelle de l’Annonciation dans le quartier de Al Arman.

Nous sommes émus et admiratifs de découvrir le bâtiment du nouveau Centre paroissial de l’Annonciation: imposant avec une grande salle en sous-sol pour les spectacles et les larges assemblées; en rez de chaussée, l’église de l’Annonciation de la Vierge Marie (très vaste pouvant accueillir plusieurs centaines de fidèles) avec latéralement la chapelle de Sanary ; en pourtour des salles de garderie tout équipées pour les petits ; en étage sur 3 niveaux une succession de salles de catéchèse, d’études, de musique et de jeux ; à chaque étage des chambres avec salle de bain pour accueillir des retraitants ou des étudiants; au dernier étage, en construction, une grande salle de sport et une terrasse qui fera office de cafétaria d’où nous admirons la vue panoramique sur la ville de Homs. Le tout est couronné par deux clochers, l’un au-dessus de l’église et un autre au-dessus de la chapelle de Sanary. Les travaux ne sont pas encore totalement finis dans l’attente de financements complémentaires. Nous réalisons le chemin admirable effectué depuis 3 ans par notre communauté jumelle sous la houlette d’Abouna Edouard et de Mgr Arbach animés d’une foi inébranlable malgré les obstacles, les pénuries et l’isolement !

[1] Nous sommes extrêmement reconnaissants à Abouna Edouard qui a veillé, en lien avec les autorités gouvernementales, à ce que notre sécurité soit assurée pour tous nos déplacements.

 

Nous déambulons de salle en salle sous la conduite d’Abouna Edouard : dans chacune des groupes d’enfants nous font un accueil joyeux : ils prient, chantent ou dessinent sous le regard des jeunes catéchètes étudiants dont les 2 filles (Nagham et Ghazal) et le fils (Brahim) d’Abouna Edouard. Nous sommes émerveillés par le soin et la ferveur qu’ils mettent à transmettre la Foi : la paroisse compte 600 familles qui regroupent environ 1000 enfants qui sont catéchisés dès l’âge de 5 ans jusqu’aux classes supérieures où les étudiants alors prennent en charge les plus jeunes. Quelle vitalité et quelle solidarité !!  De plus, il est touchant de voir combien Abouna Edouard est aimé de ces enfants qui lui sautent tous spontanément au cou pour l’embrasser !
Nous redescendons à l’église. Le Père Mario célèbre la messe en français pour la 1ere fois sur l’autel – (copie conforme) de St Nazaire dans la chapelle de Sanary – devant la statue de Notre Dame d’Espérance, don de la paroisse de Sanary, qui est arrivée à Homs après un long voyage à suspens, sautant tous les obstacles de l’embargo, via Abu Dhabi, Bahreïn et Damas !
Lors de nos conduites de l’archevêché où nous résidons dans le centre de la vielle ville, nous constatons que rien – ou presque- n’a changé dans les rues depuis notre dernier séjour il y a 3 ans : les bâtiments bombardés n’ont pas été reconstruits, les immeubles ont toujours leurs façades marquées par les combats qui se sont tus en 2014, les logements sont vides, les toiles de stores pendent sur les balcons, tout ceci est vraiment désolant. Les habitants ne sont pas autorisés à reconstruire. Dans le centre, les rues sont un peu plus animées, quelques voitures circulent contrôlées à de nombreux checks points. On sent une atmosphère de plomb.

Dimanche 9 octobre

Le dimanche n’est pas férié en Syrie. Nous sommes invités par Abouna Edouard et Abou Youssef à nous promener dans la vieille ville pour visiter les anciens souks (restaurés avec l’aide de l’Unesco) qui ont retrouvé un peu d’animation et d’activité marchande mais pas encore malheureusement l’atmosphère haute en couleur d’antan ; nous prenons le temps d’une collation dans la cour d’un ancien caravansérail et rencontrons un ami d’Abouna entrepreneur en textile qui nous explique sa foi en l’avenir malgré les difficultés à redémarrer son activité…

Nous déjeunons au domicile d’Abouna Edouard, accueillis par son épouse Rajah et leurs 3 enfants. L’abondance du repas nous émerveille et donne la mesure de la générosité orientale sachant les restrictions dont ils souffrent !

Nous retrouvons la communauté dans la nouvelle église pour la messe dominicale en fin d’après-midi. L’église est pleine, la messe concélébrée par Abouna et le Père Mario en présence de Mgr Arbach. La chorale chante des hymnes poignants à Marie depuis la chapelle de Sanary. La beauté de la liturgie orientale nous subjugue et la ferveur de l’assemblée nous porte. C’est l’occasion de remettre solennellement à Abouna Edouard le Livre d’or de Sanary avec les messages de soutien de Mgr Rey et du Père José, illustré des dessins lumineux et chaleureux des élèves de l’école St Jean et rempli des prières et des messages d’amitié que les paroissiens de Sanary destinent à leurs frères et sœurs de Homs. Mgr Arbach tient à nous remercier d’être présents à leur côté et pour la statue de Notre-Dame d’Espérance symbole vivant de notre jumelage.

Lundi 10 octobre

A l’archevêché, nous croisons les prêtres du diocèse (dont plusieurs parlent français) qui ont leur réunion mensuelle avec Mgr Arbach. Nous passerons la journée accompagnée de Abou Youssef à visiter le lieu de pèlerinage et le sanctuaire de Saint Elias à une trentaine de km de Homs vers le sud-ouest.
Sur la route, spectacle de désolation : les maisons et entrepôts sont détruits systématiquement : les abords de l’autoroute sont couverts de gravats et de décombres… ; heureusement au détour des villages quelques vergers et jardins potagers montrent que la vie peut reprendre…
Mar Elias (où un lieu de culte existait déjà au 2ème siècle avant JC) est un centre de pèlerinage très ancien dépendant du diocèse de Homs ; 3000 pèlerins y sont venus prier l’année dernière malgré les destructions de la guerre – On y vénère l’icône de Notre-Dame protectrice des Syriens et celle de Saint Charbel. Une nouvelle et vaste église est en cours de construction pour accueillir les nombreux pèlerins (un vitrail représentant St Jean Paul II).
Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons dans le village de RABLEH pour rencontrer dans une petite église construite en 1924 deux religieuses de la Congrégation Basilienne Chouerite. Ces sœurs sont admirables en assurant une présence chrétienne dans ce pays dévasté par la guerre où les chrétiens ne représentent plus que 4 % de la population (10% avant la guerre).
De retour à Homs, nous avons rendez-vous avec les jeunes universitaires de la paroisse qui sont aussi les formateurs catéchistes ; malgré leurs diplômes, ils sont inquiets pour leur avenir ; beaucoup ne trouvent pas de travail et veulent quitter le pays. C’est l’élite qui s’en va… Le père Mario leur parle de sa jeunesse difficile dans son pays d’origine et de sa vocation. Nous les encourageons à persévérer dans leur engagement avec d’Abouna Edouard auprès des plus jeunes en les assurant de notre soutien et de nos prières, fondement de notre jumelage.

Plusieurs de ces jeunes seraient heureux de correspondre avec des étudiants ou jeunes professionnels de Sanary.

Mardi 11 octobre

Nous partons pour QARA à environ 70 km au sud de Homs au pied des monts Anti-Liban, au monastère Mar Jacob (Saint Jacques le mutilé, haut fonctionnaire du Royaume de Perse au IVème siècle, converti au Christianisme et martyrisé). Nous sommes accueillis par Soeur Claire-Marie qui nous retrace l’histoire de ce monastère fondé au VIème siècle et dont la vocation aujourd’hui est l’unité des chrétiens. En 1720, 120 moines furent massacrés par les Turcs et le monastère fut abandonné jusqu’en 1930 où ce qu’il en est resté fut donné au diocèse de Homs. La fondatrice Mère Agnès Maryam de la Croix (palestino-libanaise) avec le Père Jacques Mourad sont arrivées en 1993 après avoir obtenu de Rome l’autorisation de refonder ce monastère en pleine terre musulmane. Ce sont des Carmes et Carmélites se rattachant à St Jean de la Croix et Sainte Thérèse d’Avila. Pendant la guerre, les sœurs sont restées malgré les bombardements tout proches, accueillant des villageois et devant partager les lieux avec les combattants du Hezbollah contre les islamistes. Leur charisme est d’accueillir les pauvres, les blessés de la vie et les orphelins.
La messe est concélébrée par le Père Mario, le Père Daniel (prêtre belge de la communauté) et Abouna Edouard, accompagné d’un Frère diacre qui sera ordonné prêtre huit jour après par Mgr Arbach. Puis nous partageons le repas au réfectoire avec une partie des sœurs et quelques résidents.
Le soir de retour à Homs, nous sommes invités à dîner chez un couple de paroissiens qui nous parlent de leurs difficultés au quotidien : 1 heure d’électricité toutes les 5 heures (les logements disposent d’un système astucieux de batteries et de circuit parallèle pour l’éclairage qui se chargent pendant le temps d’alimentation journalier), difficulté pour se chauffer, 25 litres d’essence tous les 15 jours, tracasseries administratives et surtout les soucis pour l’avenir de leurs enfants. Beaucoup de familles sont éclatées par le départ des enfants à l’étranger.

Mercredi 12 octobre

Non loin de l’évêché, nous allons à pied chez les Jésuites prier sur la tombe du Père Frantz Van Der Lugt assassiné lâchement en 2014 dans le jardin du couvent alors qu’il consacrait sa vie à aider tous les habitants de ce quartier et était très estimé par eux. Ce centre jésuite accueille 1500 jeunes ici et aux alentours de Homs.
A proximité, nous pouvons ensuite visiter l’église syriaque de la Ceinture de la Vierge, qu’Elle a donnée à St Thomas en 54 après J.C. Le Père Tony, curé de la paroisse, nous guide dans la plus ancienne crypte chrétienne datant de 59 après JC (avant les catacombes romaines) située sous le bâtiment de l’église. Il récite le Notre Père en araméen, la langue parlée par le Christ, que nous accompagnons silencieusement de nos prières avec beaucoup d’émotion. Nous poursuivons la visite dans le vaste sanctuaire réservé à la relique où nous pouvons vénérer la sainte ceinture de la Vierge sertie dans un ostensoir doré.
Nous nous rendons à HAMA par la route à environ une cinquantaine de kms au nord de Homs, célèbre pour ses 18 immenses roues à aubes en bois (la plus grande mesure 21 m de diamètre) qui tournent au fil du fleuve Oronte. Autrefois elles alimentaient les canaux d’irrigation. Aujourd’hui, quelques-unes restent en service pour l’attraction des touristes ! Pour la première fois, nous découvrons une ville pleine de l’agitation orientale (Hama n’a pas été détruite pendant la dernière guerre civile (mais elle avait connu un sort tragique en 1982 lors d’une rébellion sévèrement réprimée). Guidé par le Père Alexandre, ami d’Abouna Edouard, nous flânons dans la vieille ville, faisant une halte chez le marchand d’épices, nous visitons un palais ottoman avec sa cour ombragée, son iwan : la salle de réception luxueusement décorée et son hammâm. Aujourd’hui, c’est devenu un hôtel touristique.
Nous sommes admis à visiter la grande mosquée (les dames voilées) tandis qu’Abouna Edouard échange avec l’imam qui nous guide dans la grande salle de prière. Nous sommes touchés de voir les deux hommes de Dieu pouvant dialoguer sans prévention.
Le Père Alexandre nous conduit à sa paroisse de l’Annonciation de rite Syriaque. Les trois prêtres de rites différents concélèbrent la messe, c’est l’universalité et la richesse de l’Eglise catholique !
Nous revenons à Homs déjeuner chez Abu Youssef. Il est 4 heures de l’après-midi et nous avons très faim… Un excellent déjeuner, à nouveau débordant de délicieuses spécialités orientales, nous attend, partagé dans la bonne humeur !

En fin de journée nous retournons à la paroisse de Al Arman où nous allons suivre une conférence du Dr Emile Dabaje, président du Croissant Rouge et de la Fédération des médecins de Syrie. Il nous parle des problèmes des personnes âgées qui voient partir tous les jeunes et se demandent qui va les secourir dans leur grande vieillesse. Il retrace sa vie de chirurgien : né en 1934 dans une famille orthodoxe, il fait ses études à Beyrouth et aux USA, puis revient en Syrie où il travaille dans un hôpital militaire. Il décide d’aider les pauvres et fait construire un bâtiment spécialement pour eux à l’intérieur de l’hôpital. Pendant la guerre, il refuse de quitter son travail à l’hôpital mais après avoir reçu des tirs de balles dans sa voiture, il établit son cabinet dans son garage. Il veut faire passer le message aux jeunes de ne pas partir et de rester pour reconstruire le pays. Un échange s’ensuit avec les paroissiens qui expriment leurs souffrances devant le peu de perspective pour leurs enfants.

S’ensuit une réunion avec une quinzaine de jeunes en formation pour la catéchèse. Ils nous disent combien Abouna Edouard les a aidés dans leur quotidien et dans leur foi. Ils veulent maintenant la transmettre aux jeunes enfants. C’est pourquoi, ils viennent se former pour aider les 50 catéchètes (au total). Ils parlent aisément de leurs problèmes, de leur désir d’aider les autres et de leur donner beaucoup d’amour.

Nous faisons la connaissance de Moussa, jeune diacre proche d’Abouna Edouard attaché à la paroisse qui se prépare à la prêtrise ; étant marié, il doit attendre 5 ans avant de commencer ses études religieuses.

Jeudi 13 octobre

Nous partons à AZER dans la vallée des Chrétiens au monastère de la Source où nous rencontrons Sœur Martha (italienne, parlant très bien Français). Sur la route, nous apercevons le Krak des Chevaliers (visité lors de notre précédent séjour, sous bonne garde de soldats russes !). Les villages sont majoritairement chrétiens et la cohabitation avec les musulmans semble avoir retrouvé le chemin de la paix. Le monastère justement s’appelle « le monastère de la Source de la Paix », fondé en 2010 par Sœur Martha, trappistine, dans l’esprit des moines de Tibhirine pour développer l’entente avec les musulmans. Construit suivant une architecture originale avec les grosses pierres volcaniques trouvées sur place, perché sur un plateau vallonné (telle la Galilée) planté d’oliviers dominant la vallée des Chrétiens avec au loin une splendide vue panoramique à l’ouest sur la côte méditerranéenne et au sud sur les monts du Liban. A peine installées les sœurs furent confrontées à la guerre en 2011. Le monastère était un point névralgique entre les rebelles et l’armée gouvernementale. Si des combats violents se sont déroulés à proximité du monastère, jamais les sœurs par la grâce de Dieu n’ont été prises à parti ! A un moment du conflit, 70% de la Syrie étaient aux mains des rebelles et islamistes. La guerre a duré jusqu’en 2015. Homs a été libérée en 2014. Les 5 Sœurs de la communauté mues par une énergie incroyable développent un centre de retraites. Le lieu est idyllique : immense jardin potager (la terre est fertile), verger, source, fleurs… Nous rendons grâce : « Laudato si, O mi Signore » !
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Après la messe célébrée par le Père Mario, Sœur Martha nous parle des difficultés de la population en Syrie. Beaucoup de personnes viennent demander du travail pour nourrir leur famille. Ceux qui sont partis à l’étranger envoient de l’argent mais il y a beaucoup de personnes seules, sans famille, et qui sont très pauvres.
De retour à Homs en fin d’après-midi, nous rejoignons directement le centre paroissial où nous attend une grande surprise pour notre soirée de départ : l’ensemble de la communauté nous accueille par une chaleureuse ovation !
Les responsables des différents services de la paroisse sont invités par Abouna Edouard à présenter leurs activités : conseil paroissial, communication, chorale, catéchisme, entre-aide, personnes âgées, camp d’été, messe avec les jeunes, théâtre, peinture pour les enfants etc. qui sont autant de ciment de la communauté paroissiale qui se débat dans un environnement très difficile et sans beaucoup de moyens.
Nous partageons quatre délicieux gâteaux sur lesquels est inscrit « WE LOVE SANARY » !
Abouna Edouard nous remet des cadeaux destinés aux Sanaryens engagés dans le jumelage tandis que les jeunes lancent la musique et nous invitent à la danse, moment inoubliable de grande joie et d’amitié partagées !

Vendredi 14 octobre

Après des adieux déchirants et chaleureux, en espérant nous revoir l’année prochaine, nous partons en taxi affrété par Abouna Edouard pour Beyrouth. Passage des frontières sans problème assuré par notre chauffeur expérimenté.

Voyage en avion sur Paris où nous arrivons le soir.

***

Nous tenons ici à transmettre aux paroissiens de Sanary l’immense reconnaissance et la gratitude de la part d’Abouna Edouard et de toute sa communauté pour leur généreux et constant soutien tant matériel que spirituel. Nous rendons grâce d’avoir pu apporter depuis 2017 notre pierre à ce magnifique édifice (près de 100.000 euros) et surtout, avec le soutien du Père José, du Père Rodrigo en son temps et du Père Mario, d’avoir pu accompagner sa construction de nos prières dans une même Espérance !

***

Il nous reste à partager cette expérience de vie unique : malgré un ciel bien sombre qui plane au-dessus de la Syrie (déjoué par un agréable soleil d’automne !), nous avons toujours et partout trouvé chez nos amis de Homs la joie, l’amitié, la générosité avant toute autre considération, le partage en frères de leurs difficultés, une leçon d’humilité, de courage et de foi face au dénuement et à l’isolement et par-dessus tout l’accueil exceptionnel de toute une communauté unie pour sa survie autour de son bon pasteur Abouna Edouard, véritable Père Courage, « Père de tous » !
Nous rentrons avec le sentiment qu’une Présence miséricordieuse veille sur nos amis mais qui nous commande aussi de ne pas les abandonner ! Puissions-nous continuer à faire vivre le petit fil tenu et si riche de notre jumelage, le temps que Notre Seigneur Jésus Christ, par la grâce de Notre-Dame d’Espérance, veuille bien inspirer par Son Esprit Saint aux hommes de bonne volonté et aux gouvernants une solution juste, soucieuse de la population, pour que la Paix règne enfin en Syrie !

Priez pour eux, priez pour nous !

Maïté, Sabine, Bruno et le Père Mario

Notes :

Abouna Edouard est arrivé avec sa famille et son sac comme prêtre diocésain à Al Arman il y a 23 ans où il a constitué peu à peu la paroisse de la Vierge Marie. Pendant de longues années, il partageait une petite église en sous-sol dans le quartier avec une communauté syriaque. Pendant la guerre il est resté à Homs pour accueillir les familles déplacées et dispenser son aide tant aux familles chrétiennes que musulmanes, ce qu’il lui vaut à Homs le nom de « Père de tous ».

Famille de Abouna Edouard et son épouse Rajah :

– Nagham (Mélodie) : a fini ses études de pharmacie, fiancée avec Rachid, 27 ans
– Brahim : étudiant en médecine, 26 ans
– Ghazal : fin d’étude d’architecture, 23 ans

Abou Youssef est le fidèle bras « armé » d’Abouna Edouard, ancien colonel de l’armée syrienne à la retraite ; il exerce aussi des fonctions de gestion au diocèse.

Famille d’Abou Youssef et son épouse Amal :

  • Maryam : ingénieure, travaille au diocèse
  • Alice : mariée, vit au Brésil a 1 fils : Elias
  • Joseph : étudiant en commerce

A l’Archevêché : Rami, homme de toutes mains et Ibtisam la fidèle cuisinière

Nos traducteurs : Ramez et May